Florange Patrimoine et Culture
Histoire de Florange
Publié le jeudi 1er mai 2008 - Cet article a reçu 3037 visites depuis sa mise en ligne. -
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L’Histoire de Florange, que nous vous livrons en résumé ci-dessous, ne se limite pas à ces quelques lignes. Pour en savoir plus vous pouvez consulter l’excellent ouvrage de Paul RAMBICUR et François VILLALON - "Florange 2000 ans d’Histoire", et bien sûr, visiter régulièrement le site de Florange Patrimoine et Culture.
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Préhistoire |
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Les premières traces de peuplement humain
sur le sol de Florange remontent à
l’époque néolithique vers 3500 ans
avant J.C. Ces populations nomades en quête de terres riches
et d’animaux furent suivies de peuplades celtes mal
définies venant de l’est. Avant
l’arrivée des romains, les
médriomatriques occupaient le nord de la Lorraine depuis les
Vosges jusqu’à la Champagne. |
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Période Gallo-Romaine |
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L’occupation romaine en Gaule datant de 52
avant J.C. a laissé des vestiges sur notre sol,
témoin : une voie romaine reliant Metz à
Trèves. Des ateliers de métallurgie et de poterie
furent mis à jour au nord-est de la ville dans le quartier
de Daspich et attestent d’un passé florissant. Les
invasions barbares (Alamans, Huns, Vandales et Francs)
balayèrent cette civilisation à la fin du
quatrième et au cinquième siècle,
apportant dévastation et chaos. |
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Moyen-Age
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Il fallut attendre le
début du sixième siècle pour voir
s’installer à nouveau une période de
paix. Le pouvoir Franc assure alors la stabilité en
même temps que le développement du christianisme.
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Notre région fait partie de
l’Austrasie issue, après partage, du royaume de
Clovis. Les successions des héritiers se font dans le
trouble et la violence. Le fils de Pépin le Bref, Charles,
qui deviendra Charlemagne, réside à plusieurs
reprises à Thionville. Son successeur, Lothaire,
reçoit l’Austrasie en héritage, qui
devient la Lotharingie. Ce territoire, dont Metz est la capitale, est
l’objet de convoitise entre l’Allemagne et la
France. Lothaire II, fils de Lothaire 1er, fit de Florange sa
résidence royale. Pour la première fois
"Floriking" est mentionné par écrit, à
l’occasion de démêlés de
Lothaire avec l’autorité religieuse. Plus
tardivement, une charte de 893 se termine ainsi : "Fait à la
Cour Royale de Florange". Notons cependant que les
résidences royales sont rarement permanentes à
l’époque.
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Florange-Lorraine |
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Au 12ème
siècle, un château fort est
édifié à Florange. Robert de la Marck
y fonde la branche Florange-Lorraine.
La Seigneurie est une des plus importantes de Lorraine et la forteresse
est l’une des plus redoutables de la région de
Thionville.
Florange fut assiégée à plusieurs
reprises. Les messins, hostiles y prirent leur part.
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Chute de la
forteresse |
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Les seigneurs de Florange,
amis des rois de France, dont François 1er, durent subir les
attaques des espagnols, maîtres de la Lorraine
Luxembourgeoise à laquelle notre cité
appartenait.
La forteresse, située à l’emplacement
du "vieux village" actuel, fut investie en juin 1521 sur ordre de
Charles Quint, roi d’Espagne. Elle fut prise puis
démantelée. Les alentours furent
dévastés. Dès 1522, Florange fut
rattachée à la
Prévôté de Thionville, y payant une
lourde contribution.
Un siècle plus tard, Florange fut donnée
à la famille Cromberg, amie du roi d’Espagne.
La guerre de trente ans (1618-1648) mit aux prises les
suédois, les français, les hollandais, contre
l’emprise germanique et l’Espagne. Cette guerre
ravagea le Luxembourg et l’est de notre pays sous
contrôle espagnol. La contrée en sortit
dévastée.
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Rattachement à
la France |
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Le traité des
Pyrénées (entre la France et
l’Espagne), en 1659, amena le rattachement de la Lorraine
Luxembourgeoise à la France. La région de
Thionville, dont Florange, devient française. Les actes
restèrent rédigés en langue
germanique. Louis XIV, par "lettres patentes" donna la Seigneurie
à la famille Zoetern pour services rendus.
L’activité est alors, essentiellement agricole :
agriculture, élevage et quelques vignobles. La
forêt apporte du bois d’oeuvre, chauffage et
glandée pour les animaux. Des moulins à farine
jalonnent la Fensch, à côté de forges.
L’artisanat assure les services auprès des
populations : menuisiers, charrons, forgerons, fileurs de laine et de
lin, tisserands, tailleurs, etc…
En 1735, le Duc de Fleury, acquiert la Seigneurie de Florange pour 450
000 livres et l’administre jusqu’en 1789.
En 1777, l’église paroissiale située
à Harling, est transférée dans le
village. |
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Fin de la
Seigneurie |
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La révolution
abolit les provinces et seigneuries avec leurs privilèges.
Florange devient alors commune, perdant ses possessions de la
vallée de la Fensch. La population atteint à
peine 700 habitants. Florange devient chef-lieu de canton. Ebange
devenant également commune, se sépare de
Florange. Une période
d’insécurité règne
jusqu’à l’avènement de
Bonaparte, puis revient la prospérité.
Empire, Restauration, République et Second Empire se
succèdent. |
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Période
moderne |
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C’est
l’époque des grands travaux : chemin de fer en
1854 à Florange, aménagement des routes,
amélioration de la salubrité publique…
La scolarisation se développe rapidement.
Une partie importante de la population est employée aux
forges de Hayange. |
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L’Annexion
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En juillet 1870, la Prusse déclare la
guerre à la France. Dès le mois
d’août, les armées prussiennes occupent
Florange. La signature du traité de Francfort en 1871,
confirme l’annexion pure et simple de l’Alsace et
d’une partie de la Lorraine, dont la région de
Thionville. Durant cette période, qui dure
jusqu’en 1918, une nouvelle église est construite
ainsi que des écoles et une mairie.
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Le village de Florange est
électrifié en 1910. Une ligne de tramways
électrique relie Thionville à Algrange et Fontoy
en 1912. Le siège, les dépôts, une
centrale électrique sont implantés à
Florange (quartier de la Centrale). Une gare de triage est
inaugurée en 1907. C’est
l’époque d’une immigration
d’ouvriers italiens dans la vallée. Le conflit
1914-1918 entre France et Allemagne se termine par
l’Armistice du 11 Novembre. Florange redevient
français. |
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L’entre deux
guerres |
Des entreprises s’implantent ;
d’autres, plus anciennes, se développent. La
sidérurgie lorraine attire de plus en plus de personnel. A
partir de 1923, une cité est édifiée
par Wendel sur notre commune pour son personnel. Les exploitations
agricoles diminuent tandis que le nombre d’ouvriers et
d’employés est en progression constante. La
population passe de 2 500 en 1918 à plus de 5 000 habitants
en 1936. L’adduction d’eau est
réalisée en 1938.
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Second conflit
mondial |
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Il débute en
septembre 1939.
L’annexion de la Lorraine par l’Allemagne a lieu un
an plus tard avec l’Armistice. La germanisation
imposée dès le début, va se poursuivre
durant tout le conflit et peser lourdement sur les habitants.
Florange est libérée par
l’armée américaine le 11 septembre
1944. |
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Période
actuelle |
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La Commune a
payé un lourd tribut en destruction matérielle et
surtout en déportés, expulsés et en
morts.
La sidérurgie s’est modernisée.
Dès les années 1950, de grands chantiers de
génie civil proposent l’implantation des
aciéries, des laminoirs à chaud et à
froid et d’une cokerie. Il a fallu faire appel à
une nombreuse main d’oeuvre extérieure
à la région de la Moselle. C’est ainsi
que sont venus, de tous les départements de France et de
l’étranger, des ouvriers qu’ il a fallu
loger rapidement.
Florange, de petit bourg de 3 000 habitants est devenue une ville de 14
000 habitants.
Par la suite, du fait du démantèlement des
vieilles installations sidérurgiques et de
différentes mutations, Florange s’est
associée avec d’autres villes de la
région, pour équiper une zone industrielle de 150
hectares, occupée actuellement à 60 %. Sur ce
site nous trouvons des P.M.E. et P.M.I., travaillant pour la
sidérurgie, mais aussi pour l’automobile,
l’aviation… 1 000 ouvriers travaillent sur cette
zone Sainte-Agathe. |
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Illustrations : "Belles images d’Histoire" pour le Cours Elémentaire
Editions ROSSIGNOL - MONTMORILLON (Vienne) - 1960