La "Guerre de sécession"...

Querelles intestines

Ebange et Daspich avaient été rattachés en 1812 à Florange. Si Florange en était satisfait, tel n’était pas le cas pour beaucoup d’habitants d’Ebange. La surprise passée, quelques voix s’élevèrent pour condamner le décret de Napoléon Ier. Ebange était réticent lorsqu’il s’agissait de contribuer aux travaux d’entretien de l’église, de l’école ou du presbytère, mais était prêt à dénoncer la gestion de tutelle ; les chemins d’Ebange, disaient certains, étaient mal entretenus. Les conseillers du ban d’Ebange se firent plus insistants et en 1848 entraînèrent avec eux une partie des habitants de Daspich et Ebange. En 1849, ils en vinrent à demander la séparation de Ebange-Daspich de Florange. Le Conseil d’Etat fut saisi. La réponse venant de Paris le 23 mai 1851 fut négative. Il n’y avait eu aucun fait nouveau depuis 1812. La commune d’Ebange-Daspich, poussée par ses conseillers, n’admit pas ce point de vue et l’on assista à des chicaneries de toutes sortes au sein du conseil municipal.

Ebange-Daspich demande un vote au sein du conseil pour la séparation qui aboutit au statu quo. Un autre vote a lieu le 2 juillet 1853, celui-là favorable à la séparation par 9 voix contre 8. La fin de l’année 1853 et l’année 1854 sont très agitées : Ebange-Daspich voulant la séparation, Florange approuvant l’avis du Conseil d’Etat. Les choses continueront ainsi jusqu’à l’arrivée des Prussiens en 1870.

Extrait du livre "Florange 2000 ans d’histoire" - page 105 - 106
de Paul RAMBICUR et François VILLALON